dimanche 27 juillet 2014

Les Gais Alpins ou l'art du tantrisme en montagne

Profitant d'une percée de beau temps dans cette océan de pluie, l'équipe d'abovegroundsessions, accompagnée par l'ami Fabrice et l'ami Raph', est partie en quête spirituelle à la Dent d'Hautaudon/ les Gais Alpins, dans le pays lointain de la Vaudoisie. Au moment de leur départ, ils ne savaient pas encore à quel point ce voyage allait les rapprocher du Nirvana du montagnard.

Départ 7h du matin de Sierre, on prend nos amis vaudois à Montreux, et go direction le col de Jaman. Le décors manque de cimes enneigées, mais la vue sur le lac compense largement le déficit. Manque de bol pour Raph, il se fait attaquer par une armée d'amibes. Il nous attendra donc au parking...

Alex avant la première longueur

Ils sont où les 4000?
L’ascension passe facile: on a même le temps de débattre de vive voix. On atteint rapidement le sommet.
Après le premier rappel

Matthieu sur l'arête
SUMMIT! On fait prendre l'aire au drapeau
C'est à partir de ce moment que ça se corse un peu plus: il va fallloir désescalader! Comme l'a si bien dit Fabrice: '' C'est chiant!'' . Ça nous permet au moins de réviser notre montagne-sutra.
L'envol du bouquetin

Reverse Dahu
Classical
Posey du cul
Technique indienne de rappel à 4
  On arrive aux deux derniers rappels. Une autre cordée nous rejoint et on décide de finir la descente ensemble, histoire d'économiser les manips.


Retour au parking où on retrouve Raph', puis bière et retour à la civilisation!

Merci à Raph', Fabrice, Alex, Simon et aux deux vaudois des rappels pour cette sortie bien marrante!





mercredi 23 juillet 2014

Pollux 2, le retour

Histoire d'aller faire un 4000m à la journée et d'initier en beauté un futur montagnard, on est parti, Raph, Fabrice (le futur montagnard) et moi, pour refaire le Pollux. On s'est rappelé que les magasins ne sont pas ouverts à 5h du matin, donc on a prévu le picnic et à boire!

Départ à 4h45 de Sierre, on prend une des première cabine à Zermatt, en compagnie des équipes de ski national de différents pays, mais y'a pas l'Inde alors c'est nul :(

On touche le glacier à 8h. Alors Fabrice, une première sensation??

<< Les crampons ça donne un impression de puissance trop bien! >>

Au moins y'en a un qui est content de s'être levé. Moi un peu moins, j'ai la gueule de bois ;)

 La météo annonçant des précipitations à partir de 13h, on file comme l'éclair pour traverser le glacier. J'ai pas eu le temps de faire des photos sur cette partie de la course, mais je résumerais la vue par:

''Les premiers rayons du soleil effleurent lascivement les cimes enneigées. Au loin, le massif du Grand Paradis brille comme un lampion au dessus des Alpes italiennes. Le Cervin, dans son habit d'été, m'aguiche de toute sa hauteur. Mais, ma foi, ce sera pour une autre fois.''

Après avoir traversé ces paysages enchanteurs, on arrive au pied du Pollux. On tape dans un couloir en neige puis le traditionnel passage des cordes. Y' a pas trop de monde, donc on a pas besoin de marcher sur les autres alpinistes pour passer.

Enfin, le sommet! Et des photos! Youpi!

Raph, Fabrice, Matthieu

Chose rare, un guide de Zermatt nous félicite pour notre ascencion.

A droite, Castor, le jumeau du Pollux


 On attaque la descente

Petite pause pour regarder les gens qui montent

Une fois au pied du Pollux, on voit les premiers nuages qui approche. On fonce jusqu'au Klein Matterhorn. Pas d'envolée lyrique pour cette fois.

Il est 13h30, pile la bonne heure pour passer au Café Furri manger une lasagne et boire un café un peu trop chargé en alcool (LE café Furri!). On passera ensuite l'aprem' à Zermatt à écumer quelques bistrots. Comme quoi l'alpinisme, c'est pas que grimper les montagnes, mais aussi savoir profiter des gens qu'on y croise!

Bravo à Fabrice qui est monté et descendu comme un chef pour sa première!

 Première sortie: http://abovegroundsessions.blogspot.ch/2013/07/la-faim-la-soif-le-pollux-4092m.html

Topo: http://www.camptocamp.org/routes/179329/fr/pollux-arete-se

dimanche 20 juillet 2014

A la recherche de la pizza perdue dans les Dolomites

Durant mon année d'échange en Inde j'ai appris un truc: les indiens font de très bons curry, mais des pizzas plutôt moyennes. Prétextant une semaine de rando dans les Dolomites, je me lance à la quête d'une vraie, d'une pure, d'une excellente pizza comme seuls les italiens savent en faire. Loic m'accompagne, car il part six mois pour les Pays-Bas et la pente risque de lui manquer.

Nous partons donc en train depuis Sierre pour rejoindre Trento (GoogleMap is your friend), puis prendre le bus jusque dans un village perdu dans les montagnes. Bien sur, notre train arrive 10 minutes après le dernier bus qui montait dans les montagne, nous obligeant à camper en plaine... au pied d'une paroi de 1400m de haut! Mais il n'y a pas de pizerria ce soir...

On part le lendemain matin pour la cabane de San Agusto. L'idée est d'y passer la nuit et de redescendre de l'autre côté du massif de la Brenta en traversant un col/via ferrata.

Vue sur la vallée depuis le village de San Lorenzo di Banale

On se rend vite compte que les Dolomites, ça grimpe bien plus que le Valais. Nos sacs sont lourds de tout notre matos de camping et on est un peu rouillé, donc on déguste un peu :)



Après quelques heure de marche, dans la vallée
On arrive finalement à une première cabane, dans laquelle on consulte le topo des via ferrata du coin. Il se trouve que la via ferrata est encore bien enneigée, bien qu'on soit en dessous de 3000m et en juillet... donc on décide à la dernière minute de redescendre en plaine. Il nous reste 2h avant le dernier bus et les panneaux indiquent 3h de marche. COURS FOREST COURS! Et peut-être qu'on pourra manger une pizza qui sait??

Les nuages s'accrochent aux falaises
Des montagnes... mais pas de pizza

On attrape notre bus à la dernière minute! Mais on se rend compte qu'il n'y a pas de coin pour camper au terminus du bus, et comme chaque dimanche, les bus s'arrêtent très tôt. On fait donc du stop pendant 4 ou 5 heures pour rejoindre un autre village, muni d'un camping... mais, malédiction, la pizzeria est déjà fermée! MISÈREUH!

Le lendemain matin, on se décide pour un petit tour jusqu'à un lac. De nouveau, longue montée bien raide. Puis une longue descente tout autant raide :D

Vue sur le lac depuis le col

Pizza, t'es où pizza?
Autre nuit au camping. Vers minuit on entend la pluie arriver, elle ne nous quittera pas toute la journée suivante. On décide de faire une journée tranquille car on est bien démonté. On ira donc visiter Madonna du Campeglio.

On a trouvé une cascade... mais toujours pas de pizza
Le lendemain retour du soleil, on décide de partir deux jours pour faire une mini-traversée dans la massif de l'Adamello, on espère trouver des pizzas sauvages en route.

Vue sur le massif de la Brenta, avec en premier plan les ruines d'une pizzeria antique

Durant l'ascension, on se fait surprendre par un bel orage de grêle. On monte une parti de la tente de camping contre un rocher pour se mettre à l'abri et on attend que ça passe en mangeant un bout. Notre abri fait genre 1 mètre carré et je retrouve les plaisirs de la surpopulation indienne.

Finalement, on trouve une vieille cabane et on y passe la nuit. Il fait mauvais comme pas permi...
Neige!

et soudain le soleil réapparait, nous donnant une vue magnifique sur le massif de la Brenta!

Plus cool qu'une pizza

 Soirée tranquille, on boit des litres de thé à la pomme pour lutter contre le froid.

Départ tôt le matin pour notre dernier jour de marche. Il fait grand beau et ça dure!

Prêt de la cabane où on a passé la nuit

Vue sur le Gruppo di Brenta

Dernière vue sur ce magnifique massif

On descend dans la vallée pour une dernière nuit de camping. On trouve finalement une pizzeria, miam quel régale! Le lendemain, très long retour en Suisse en train.

C'était la première fois que je partais dans les dolomites et c'est vraiment un beau coin de montagne (comme tous les coins de montagne vous me direz). C'est bien plus vertigineux et rocailleux que le Valais et la verticalité me rappelait presque ce que j'avais pu voire en Inde lors de mon trek. Et en plus ils font des bonnes pizzas et des bonnes glaces, que demande le peuple??









dimanche 13 juillet 2014

Back to the Valais: Petite Dent de Veisivi

Aaaah, quel plaisir de retrouver le calme, les alpages, mes grosses montagnes natales et les vaches (ah non, ça y'a aussi en Inde...) après cette année d'absence!

Histoire de me souhaiter la bienvenue parmi nous, on s'est fait un petit sommet à la journée avec Alex (Simon étant encore dans ses exas... lol). Go direction Satarma pour faire la traversée de la  Petite Dent de Veisivi (3200m). Petite approche de trois heures et demi au lieu de deux, vu qu'on s'est paumé et qu'on a taillé dans un gros névé bien gelé... 

On arrive finalement au Col de la Tsarmine, on s'équipe et on attaque l'arête!

Vue sur l'arête
Vue sur la dent de Perroc depuis le col
La course se compose de l’ascension de 5 gendarmes. Le premier se passe easy en corde tendue (en fait on l'a pas vu :p ), ça se corse un peu pour le deuxième, mais on s'en tire toujours sans problème. Descente du deuxième gendarme par deux rappels un peu louches.

Sous le deuxième gendarme

Dent-Blanche
Finalement arrive le crux de la course: le troisième gendarme, avec ses passages en 4+ et Alex qui nous fait une très esthétique zipette, sans point d'assurage. Finalement il se décide à poser une protection et passe tant bien que mal. Au milieu du gendarme je passe devant et... re-zipette (moins esthétique cette fois). Je sens que mon style de grimpe est un poil rouillé. Après 10 minutes de galère pour trouver les bonnes prises, je monte au sommet du gendarme.

Le Grand Gendarme
 Les deux derniers gendarmes passent bien plus facilement, ça ressemble plus à de la course à pied qu'à de la grimpe. L'appel du dîner nous fait accélérer encore. On atteint finalement la sommet alors que les premiers nuages pointent à l'horizon.


Back to the Valais!
Puis descente en rappel. On croise une famille de belge qui venait par l'autre arête et on décide de coupler nos cordes. La descente est bien longue. On se sépare à la base de l'arête et casse la croute. Par la suite... on se paume encore et on doit ressortir tout le matos pour tirer un dernier rappel youpi!

Vue sur l'arête
 Durant la descente, on se décide à se mettre au parapente, parce que c'est toujours chiant les descentes à pied...